Live Report MUSCADEATH XXI

Le Muscadeath est un petit festival qui fête ses 20 ans, organisé par Canage Asso (Muscadeath et fête de la musique), L’association se compose de : BENOIT DENIS (Président), MANUE DENIS (Trésorière) et GHISLAIN MECHINEAU, tous membres du groupe de Necrown.

Après avoir organisé plusieurs café-concert (depuis 1998) dans la région, Necrown a décidé de fonder l’association CARNAGE ASSO MUSCADEATH en 2002.

L’asso organise des concerts notamment le MUSCADEATH qui a lieu une fois par an fin septembre-début octobre. De plus, elle participe activement depuis 1999 à la fête de la musique de Vallet en ayant sa propre scène Metal extrême et deuxième dédiée au punk/rock/Metal depuis 2014. Elle comptabilise, aujourd’hui, 160 bénévoles qui travaillent pour cet évènement dans la salle du Champilambard à Vallet (44), au sud-est de Nantes et à 10 Km du Hellfest.

L’histoire du festival débute en 2004 sous le format d’une seule journée avec des petits groupes locaux ou émergeants, sa version originale du festival était plus un festival entre potes, très axé sur le Death Metal, Grind Core, Brutal Death. En 2016 l’asso monte en compétences et commence à faire venir de belles têtes d’affiche internationales avec notamment : NAPALM DEATH, GRAVE, VOMITORY, MARDUK, CARCASS, etc.

En 2021 changement de formule par le passage à deux jours. Le festival commence à se diversifier en faisant venir des groupes de Black Metal. Petite prise de risque mais payante : ce qui a pour résultat d’attirer plus de monde, et assurer la survie financière qui lui permet de perdurer. Le Muscadeath a toujours connu un problème de fréquentation comme tout festival. Mais force est de constater que depuis deux ans la fréquentation est en hausse. Ce n’est pas chose courante pour un petit festival de Metal Extrême de perdurer et évoluer depuis 20 ans.

Au niveau organisation, c’est une affaire qui roule. Certes, au bout de tant d’années ce serait dommage de ne pas être organisé, mais il faut reconnaître que c’est nickel, même si le président de carnage asso n’a plus un cheveu sur la tête.

Le festival par sa situation dispose d’atouts considérable avec son immense parking extérieur, où se garer est facile, la bière est à un prix plus que correct (entre 3 et 4€, les sandwichs sont à 7€). La disposition des zones est bien pensée : à savoir, à l’intérieur (l’espace concert, l’espace merchandising), à l’extérieur, la restauration (organisée par l’asso), un second bar) et l’espace repos (ce dernier mériterait d’être agrandi avec plus de places assises)

L’ambiance est toujours bon enfant. Mais, un des points négatifs, c’est un problème récurrent de son (chanteurs n’ayant plus de micro, guitares inaudibles, excès de basses, etc.), mais il faut le reconnaitre de grands festivals rencontrent aussi ce problème.

Coté photographie, là ça se complique. L’absence de crash-barrières obligent les photographes à shooter dans le public. C’est sportif car en plus de se concentrer sur la prise de photos, nous devons nous protéger des pogos qui se concentrent en devant la scène au milieu ; pas d’alternative : soit se protéger ou protéger le matériel.

Depuis toujours, sur scène, il y a un problème récurrent de fumée. Bien sûr, il en faut, mais, au Muscadeath c’est une marque de fabrique. Et ce n’est pas un point positif : les groupes ne sont visibles qu’en mode silhouette et ne parlons pas des batteurs, en fond de la scène qui sont invisibles (zone noire brumeuse). A moins que les « lighteux » décident de leurs donner un peu de lumière (mais pas très longtemps). Cette édition est un mauvais exemple de gestion de la fumée : sans interruption, avant, pendant et après chaque concert sur les deux jours du festival. Je n’avais jamais vu cela.

Côté éclairage, c’est la mode actuellement, absence d’éclairage en devant de scène ou tout guitariste ou chanteur est à peine visible. Pour le reste du set, c’était un festival de gros rouge, du bleu, du vert, des Stromboscopes, ou pas d’éclairage du tout. Et cela en 10 secondes. Le Muscadeath a toujours été compliqué en éclairage de scène. Même si, depuis cinq ans que j’y vais en tant que photographe, je fais la remarque à BENOIT. Mais rien ne change, avec toujours la même réponse « je lui ai dit, mais ça ne change pas ». Et, quand on s’adresse directement à la personne qui s’en occupe, La réponse est « ce sont les groupes qui le demandent ». Oui, je reconnais que certains groupes le demandent, mais pas tous. Cette année au moins il a réussi à se mettre à dos tous les photographes présents, même Pascal (un des meilleurs photographes de concerts que je connaisse), ça ne change pas grand-chose puisque le lighteux décide de la façon d’éclairer et ne fait pas cas des instructions de l’organisateur. C’est dommage.

En remerciant BENOIT de son accueil impeccable et en lui expliquant les raisons de mon départ au bout des ¾ du festival (ras le bol de l’éclairage merdique), je quitte le festival précédé de peu par Pascal. Malgré toute l’estime que je lui porte pour tout le travail effectué avec l’asso et les bénévoles, je trouve regrettable que la parole d’une partie du public (les photographes) ne soient pas prise en compte. A chaque fois que nous nous croisons dans les nombreux festivals, nous en parlons et reparlons…. Ce que je déteste le plus c’est d’avoir le sentiment d’avoir effectué un travail bâclé (prendre 20 photos pour une seule qui sera à peu près correcte n’est pas des plus appréciable). Si j’étais le seul concerné, je remettrais en cause ma pratique. Mais, ce n’est pas le cas. Tout cela pour dire que cela ne me donne finalement pas très envie d’y retourner en tant que photographe.

Francksinathrash

Vendredi on commence les réjouissances avec les Nantais de CIRCLES OV HELL (Symphonic Black/Death Metal) avec Damned, Janus, Cide et Kratos, bon set.

Suivi par les Parisiens de MOON REICH avec leurs Black Metal, vu dernièrement au Motocultor, bon ben il n’y a pas grand-chose à dire, c’est bon et bien fait.

Le troisième à passer n’est autre qu’AORLHAC Black Folklorique d’Aurillac, comme ça faisait un moment que je voulais les voir en petite salle, c’est chose faite, une chose est certaine c’est qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer avec eux en live.

Les quatrièmes à fouler la scène est les Marseillais d’ACOD avec leur Death / Thrash / Black Metal, passés au HF de cette année avec un son plus que moyen, les voir ici est un vrai bonheur,

les Avant derniers à passer ce sont les Valentinois de NECROWRETCH (Death/Black Metal), j’aime assez ce qu’ils font, mais je reste sur leur concert de 2018 au Motocultor.

On termine avec les Hollandais de GOD DETHRONED avec leur gros Death Metal assez mélodique, bref une bonne petite claque pour finir le premier jour.

Samedi, on commence les hostilités avec les Nazériens d’ATROCIA et leurs Death Metal. Ça faisait un moment que je ne les avais pas vu sur scène et, ça fait plaisir.

Ils furent suivis sur scène par les Bordelais d’IRON FLESH Death Metal. Musicalement c’est pas mal, même si ce n’est pas ce que je préfère, ça reste à voir sur scène.

On poursuit avec les Newyorkais d’ESCUELA GRIND Grindcore old school et new school, bien. La vocaliste du groupe est assez difficile à suivre. Un tout petit bout de femme avec une Energie intense, la surprise est totale. Je ne sais pas sur quel voltage elle fonctionne, mais c’est impressionnant.

Le suivant n’est autre que les Lillois de SKELETEHAL. Ils servent un Death Metal assez extrême, bon set.

Je termine avec les Nancéiens de BLOCK HEADS Death Metal/Grindcore. Ça vaut le coup de les voir, même si à la fin le public monté sur scène, nous a bouché la vue. Et ne parlons pas de ceux qui veulent faire du body surfing sans personne devant la scène.