Live Report LID AR MORRIGAN VI

Le LID AR MORRIGAN est un festival de folk & Pagan Metal à Vallet à environs 30 km de Nantes et, très proche de son grand frère le HELLFEST, ou encore plus proche du MUSCADEATH, puisqu’il se déroule dans la même salle, la Champilambard.


Le festival est né des cendres de ce que l’on appelait « soirée Pagan » que Maëlle et Sébastien organisait avec notre ancienne association il y a presque dix ans. À la base, c’était juste un petit concert Folk/Pagan qu’ils organisaient pour son anniversaire.

Tout a commencé à La Scène Michelet (un café-concert à Nantes), puis au Ferrailleur, et ils ont eu envie de pérenniser ça pour donner suite aux retours incroyables qu’ils avaient en en faisant un festival en 2017. Ils ont a remonté une association, Morrigan Productions, et ont gardés le festival pour le faire grandir. Ils ont aussi déménagé, pour plus d’espace et se sont s’est dirigés vers le Champilambart comme ils sont basés à Vallet et qu’ils ont la chance d’avoir une superbe salle, une mairie aidante et le Muscadeath qui a ouvert la voie.

Leurs spécificités, c’est qu’ils se concentrent vraiment sur un style : le folk, même si les groupes proposés sont très variés et aussi bien électriques qu’acoustiques maintenant. Ils essayent également de créer une expérience plus large que seulement la musique en proposant animations, marchés d’artisans et foodtrucks, et ça plait beaucoup. Un autre gros point fort du festival est le très large choix de bières proposé, nous ne travaillons qu’avec des brasseries artisanales et locales. En gros, ils essayent de proposer un festival qu’ils aimeraient vivre en tant que festivaliers.

Ils ont souhaité créer ce festival, car le folk Pagan est une scène qu’ils adorent et qui mérite d’être mieux mise en valeur en France. Ils se sont également fortement inspirés du Cernunnos Pagan Fest qui a lieu à Paris en février et qui reste encore aujourd’hui leur modèle.

L’affiche est la plus importante qu’ils nous ont proposée jusqu’à présent. Il faut dire que cette année enfin ils sont suffisamment rodés et stables pour se permettre d’inviter un groupe aussi emblématique que Finntroll qui fait partie des monstres sacrés du folk/Pagan Metal. Les autres groupes (Trobar De Morte, Drakum, Emian, Gwydion, Nordmaor, Belore, Perasma et Trollheart) sont certes moins connus du grand public, mais ils le sont des initiés, on a vraiment un public de passionnés !

Tous les à-côtés permettent de créer un cadre plus complet et plus convivial, ce qui peut intéresser un plus grand nombre de personnes qui ne sont, par exemple, pas particulièrement amatrices de musique Metal.

« Njordvik » avec un camp médiéval de type viking, ils ont présenté notamment des étals marchands de l’époque, et ont fait plusieurs fois dans la journée des démonstrations de combat à l’épée. Il y a eu également Quentin Foureau qui a été très apprécié l’an dernier par le public de tout âge, et qui revient proposer deux séances de contes adaptées pour tous.

Pour le marché d’artisans, il y a eu cette année 9 artisans et deux tatoueurs en intérieur, et 8 artisans à l’extérieur. Ils proposeront notamment des objets en cuir, en bois, des illustrations, des objets forgés, des bijoux, des vêtements, des accessoires, de la laine naturelle, des pierres naturelles…

A l’intérieur, on retrouve le format habituel, soit environs 2/3 de la capacité pour la grande scène, et le reste pour la seconde scène. Cette année disparition du bar intérieur, ce qui donne un petit gain de place. Pas de changement coté petite scène, hormis le coté sauna quand il y a beaucoup de monde.

Coté fréquentation, c’est une année record, puisqu’à moins de 30 billets, le festival affichait complet, ce qui a bien entendu ravis les organisateurs et, c’est tant mieux.

Passons aux Lives.

Le premier groupe à ouvris les hostilités sont les Nantais de Trollheart. Musicalement barré et, le ridicule ne les tue pas, l’humour et la dérision sont de rigueur, bonne prestation du groupe, ou chacun joue son rôle. Néanmoins, il aurait été pas mal, que le groupe puisse penser à leur batteuse, qui n’en a pas démérité, mais manquait un peu de hauteur. Alors je suggère que le groupe, puisse y penser la prochaine fois, en lui mettant un siège réhausseur par exemple, ou, plus simplement 3 vieux annuaires téléphonique sous son postérieur, restera à voir pour compenser la hauteur des jambes ….

Trollheart

Perasma, la péninsule ibérique entre méditerranée et atlantique, entre moyen-âge et lumières, entre conflits et chansons d’amour. Chansons anciennes sépharades, espagnoles et cantigas de amigo. Musique « médiévale » avec une très jolie voix, ça reste intéressant à écouter et à voir.

Perasma

On continu avec les Marseillais de Belore et leur Epic/Atmosphérique Black Metal. Bien qu’assez ambiant, ce faut une découverte intéressante, leur composition son bien pensées et sur scène ça donne quelque chose d’épic, fantastique. Habituellement je ne suis pas très ambiant, mais là ça passe comme une lettre à la poste. Le groupe à une bonne présence sur scène, généreux avec son public et, surtout on ne voit pas le temps passer, même avec 1 heure de concert, on aurait bien prolongé un peu plus.

Belore

Vient ensuite Nordmaor, Chamanique folk sombre inspiré du vieux norrois et de la spiritualité païenne. Une voix légèrement rocailleuse, Nordmaor, prend ses sources dans le registre viking, musicalement très sombre, même envoutant et, surtout très intéressant à écouter et voir. Malheureusement, vu la foule déjà présente, et la chaleur dégagée (un véritable sauna gratuit), il est difficile de s’attarder

Nordmaor

On poursuit avec les Espagnols de Drakum et leur Folk-Death. Gros changement de registre avec ces énergumènes de Drakum, un bon gros son, des guitaristes assez clownesques, une bonne batterie et, un troll au chant. Bon ben, pas le temps de s’ennuyer avec ce phénomène Espagnols. Musicalement très agréable à écouter, avec une très bonne présence scénique, bref, une heure de show passe très, très vite, un peu trop d’ailleurs.

Drakum

Vient ensuite les Italiens d’Emian avec leur musique Pagan-Celtique. Ceux qui sont curieux du pouvoir du destin n’ont pas besoin de chercher plus loin qu’Emian, le talentueux duo folk païen basé dans le sud de l’Italie. Même si les deux membres du groupe, Emilio A. Cozza et Anna Cefalo, sont nés et ont grandi dans des régions totalement différentes du pays – respectivement Salento et Campanie. Musicalement intéressant, personnellement je n’écouterais pas ça à longueur de jour, mais ça reste très plaisant.

Emian

On poursuit avec les Portugais de Gwydion et leur Symphonique Folk/Mélodique Death Metal, une bonne petite claque derrière les oreilles. Totale maîtrise de la scène, musicalement, on retrouve un peu d’influences du côté de chez Ensiferum, ça c’est un concert qui restera dans les annales pendant un bon moment.

Gwydion

Avant dernier à monter sur scène, les Espagnol de Trobar de Morte et leur Folk mystique et ésotérique, parfois entraînante aussi. C’est pas mal à écouter de temps à autres, en revanche à voir sur scène c’est autre chose, ne serais ce que pour les costumes. La petite salle est blindée, comme en plus j’ai encore cette année le droit au Coucou photographe, ça complique un peu les chose. Restera qu’accéder au plus près de la scène est délicat, pas beaucoup de marge de manœuvre, sans compter sur la chaleur.

Trobar de Morte

Passons maintenant au grand maître du Folk, avec les fous furieux de trolls Finlandais de Finntroll. Nul besoin de présenter ces énergumènes, ils sont ultras connus sur la scène internationale. Comme ça faisait un moment que je n’avais eu l’occasion de les revoir depuis leur dernière prestation au HF, c’est un réel plaisir de les voir, de plus dans une petite salle, c’est d’autant plus réjouissant. Je craignais que l’éclairage soit digne de celui du Muscadeath, Fort heureusement ça été, même s’il y avait possibilité de faire mieux. Récapitulons, ça doit faire 4 ou 5 fois que je les vois sur scène et, je n’ai pas encore vu un mauvais concert de leur part, bien que le sont eu été un peu bas pour moi, cela n’a en rien altéré la prestation des Trolls. Je rêvais de les voir en petite salle, voilà qui est fait, grâce à Morrigan Prods, encore un concert qui restera dans mes anales, mais celui-ci, y restera pour un très long moment.

Finntroll

Conclusion :

La sixième édition du Lid ar Morrigan, faut encore une fois un très bon cru, doublé d’une fréquentation la plus élevée, comparé aux précédentes éditions. Le festival a frôlé le sold out à 10 ou 20 places prêt, ce qui laisse une très belle marge de manœuvre pour faire encore mieux l’année prochaine. Qui sait peut-être qu’en 2025 nous aurons le droit à Ensiferum ou pourquoi pas Eluveitie, néanmoins, je leur fais entièrement confiance pour nous faire découvrir des groupes intéressants et nous surprendre, comme ils en ont l’habitude.

Merci à Sébastien de s’être déplacé pour me serrer la pince, vu que je viens au festival depuis le début et, que Sébastien et Maëlle m’accorde toujours leur confiance pour les photos, nous nous rêverons en décembre pour Orphaned Land au Férailleur