Voilà maintenant 4 années que je suis ce festival en tant que photographe, il se déroule sur 1 semaine, avec des concerts et des animations un peu partout sur et aux alentours de Pontchâteau.
Tout d’abord le festival se décline en concerts gratuit, en salle, ou dans des bars, une brocante musicale, avec cette année Francis Zégut en invité, 6 concerts gratuits samedi et dimanche après-midi, puis 3 soirées payantes, dans la salle du Carré d’argent à Pontchâteau.
La salle se compose en 1 balcon mezzanine avec une centaine des place assises, plus les places debout, soit au total environs 750 places.
Le festival s’est déroulé du 7 au 14 avril 2024, musicalement orienté Blues, Rock, Punk, beaucoup de musiciens y sont passés, avec notamment : Les Fatals Picards, Ramoneurs de menhirs, Kokomo, Silence Radio, Malted Milk, Les Sales Majestés, Rue de la Forge, Laura Cox, Blues Putter Put, Celkilt, pour ne citer queux.
Cette année la programmation n’a pas démérité, très Rock et très celtique, avec notamment : Datcha Mandala (FR), Gaëlle Buswel (FR), Dynamite Shakers (FR), Komodor (FR), Green Lads (FR), Son’s of Flaherty (FR) et Uncle bard & the dirty bastards (I).
L’organisation du festival à un peu changé, puisque la sixième édition a eu lieu un mois plus tard, avec cette année un troisième bar à l’extérieur, ainsi qu’une offre de restauration qui à changer elle aussi, avec un très beau temps, ce qui tient presque du miracle.
A l’extérieur on trouve cette année le merch du festival, le stand nourriture et un bar et, la sécu, bien que cette année encore c’est toujours la même boite, (qu’on retrouve au Motocultor) et qui était très zélé, puisqu’il ne voulait pas me laisser rentrer avec les appareils. La fouille du sac photo (entière), comme quoi un photographe peut être dangereux, enfin, apparemment.
A l’intérieure on retrouve le bar, le stand merchandising des groupes présent, le vestiaire (rare de nos jours), pour le dernier bar, il faut de rendre plus bas dans l’espace concert.
Pour ce qui est de l’organisation, cette année encore, c’est extrêmement pro et très, très bien rodé, cela dit, cela reste un Festival de taille modeste, mais n’a rien à envier au plus gros.
Coté scène on retrouve les mêmes défauts que toutes les salles de Loire Atlantique, c’est-à-dire, l’absence d’éclairage blanc en frontal et les excès de fumée, à croire que les lighteux sont les mêmes partout.
Direction le Live.
On commence avec Jacob WILD, est un One Man Band « homme-orchestre », retiré depuis quelques années « into the wild » au fin fond du département de l’Hérault dans une cabane forestière. C’est là qu’il trouve l’inspiration pour écrire et jouer ce qu’il appellera le Wild Blues, un mélange entre blues rock, garage et rock stoner.
Il est passé au Shaker’s café de Pontchâteau (44) le 6 avril 2024, il nous a livré une jolie prestation. Musicalement c’est du Blues/Rock/Stoner, quelques notes ont été reprises du regretté Lemmy KILMISTER de Motorhead, l’écouter en sirotant une bonne bière Breizh, c’est le top du top.
On continu avec Gaëlle Buswel, c’est une chanteuse française, guitariste et auteure-compositrice originaire d’Alfortville, dont le style musical s’inspire du blues, de la folk et du rock des années 70. Accompagné par Michaal Benjelloun, ce monsieur à une maitrise de son instrument et le montre, il nous a délivré une douce mélodie.
Certes, on se fait transporter musicalement dans le registre des années Led Zeppelin, mais pas que, puisqu’on tend un peu vers le stoner et un son bien de maintenant.
Leur prestation scénique n’est pas mauvaise, mais un peu trop calme à mon goût. Ça change des concerts de Metal, (de temps à autres ça ne fait pas de mal), en plus, musicalement parlant c’est franchement bon.
Bref, pas le temps de s’ennuyer pendant le concert, pour ceux qui aiment le rock électrique des seventies.
On poursuit avec les Dynamite Shakers.
À l’orée de leur vingtaine et déjà plus de 360 concerts à leur actif, les jeunes membres des Dynamite Shakers, jeunes vendéens originaires de Saint-Hilaire-de-Riez n’ont pas attendu le nombre des années pour se propulser comme le nouveau phénomène de la sphère rock. Porteurs de l’héritage de leurs aînés, des 50’s aux années 2000, ces jeunes pousses ont étudié leur motivation, leur jeu de scène et leur processus créatif pour mieux définir les leurs, se détachant de l’imitation pour s’enraciner dans leur propre style et reprendre le flambeau de ce genre musical.
Ils sont jeunes, certes, mais une envie de communiquer leur bonne humeur que cela se ressent en live et une certaine maturité musicale tout de même.
Un petit côté punk des seventies, un bon gros rock bien électrifié, un très gros son, une présence sur scène indéniable, ils sont là pour mettre le bordel et, ils le font magistralement bien.
On passe avec les Datcha Mandala, Le trio bordelais voit le jour en 2009 et développe un blues rock psychédélique directement inspiré des fleurons des années 60/70, soit The Beatles, Led Zeppelin, The Doors, Black Sabbath, mais aussi AC/DC, Queens Of The Stone Age, Kyuss ou encore Tool. Dätcha Mandala en déjà à plus de 300 dates au compteur, effectuées en compagnie de Radio Moscow, The Datsuns et Shaka Ponk entre autres, et sort un premier EP en 2014, suivi d’un album, Eden Sensuality, dans la foulée.
Là c’est un peu la douche froide, je m’attendais à avoir quelque chose qui tienne la route musicalement, malheureusement, ce fut l’inverse.
Autant le batteur s’éclate à fond, le guitariste tien la route, mais ça reste très moyen, pour ce qui est du bassiste et chanteur, là c’est une autre paire de manche. Son chant est extrement aigue, un peu agressif même, s’il assure niveau posture, le chant reste dénué de toute mélodie et très criard.
Si c’était un tout jeune groupe, il serait possible de se dire que ce n’est que début, mais là avec 16 ans de carrière, c’est la douche froide, musicalement ça va, mais faut pas trop insister quand même. Certains chanteurs n’ont pas de voix, d’autres de voix de crécerelles, ici c’est un peu le cas, bref, il serait plus avantageux pour le groupe de changer de chanteur et d’ajouter une autre guitare rythmique.
Pour terminer la soirée, on le fera avec les Penn Sardines (Douarnenez), les Komodor.
Psychédélique vous avez dit ? Oui mais pas seulement, on y retrouve du stoner, du sludge et bien sûr du rock, avec une petite pointe de blues.
Bon on ne va pas se mentir, musicalement ce n’est pas nouveau, ils sont dans le même registre musical que Kokomo, avec un Rock plus pêchu. Ce qui change plus ce sont les costumes, tout droit sortis de seventies, on a presque l’impression de voir Led Zeppelin à leurs débuts, ou bien Deepurple. Cependant, niveau présence sur scène, la, on est gâté, surtout avec un des chanteurs qui bouge le plus sur scène.
On termine avec les Penn sardines de Douarnenez, Komodor.
On tombe encore dans le registre des seventies, avec une touche un peu plus Stoner/ Sludge, dans le même registre que Led Zeppelin, ou Deep Purple, avec une petite tendance à aller vers Black Sabbath, mais pas trop.
Musicalement ça donne un peu comme Kokomo, le registre n’est pas très différent, ou encore Blues Butter Pot, mais en moins pêchu.
Cependant ce qu’ils font n’est pas mauvais, loin de là, pour moi, il manque un peu de distorsion, mais bon, ça reste un groupe intéressant quand même. Coté look, on est pile poil dans les seventies, dans les débuts de Led Zep, c’est amusant. Coté présence sur scène, là il y a une très bonne optimisation de l’espace, le guitariste principal est très expressif et à un bon jeu de gratte
Samedi
On commence la journée par une petite mousse bien fraiche et, direction la salle pour voir Green Lads (Rennes), et leur musique celtique et claquettes. Là c’est une très grosse claque. A cinq sur scène, Flute irlandaise, Cornemuse Irlandaise (Uilleann pipes) et guitare sèche, 2 violons (dont une violoniste Brésilienne) et une claquettiste, attachée au charme de la musique irlandaise et à la maîtrise des ambiances électro. Ce mélange énergique et festif vous fera assurément vous évader vers des contrées vertes et lointaines. Dès le départ l’ambiance est donnée, alors certes, on touche au celtique, mais, le coté rock l’emporte largement. Je m’attendais à voir quelque chose de relativement sympa à voir, mais j’étais loin de me douter de la claque reçue. Coté ambiance c’est réussi, c’est pêchu, bien fait et envoutant.
On poursuit avec les Sons’O Flaherty (Rennes), groupe connus pour moi, puisque découvert il y a quelques années au Motocultor à St Nolff et, revu plusieurs fois depuis.
Ici on entre directement dans le Folk Irlandais, c’est donc sans grosse surprise sur scène, enfin en théorie, puisqu’avec eux, il y a toujours une part d’inconnu.
Leur musique bien que Folk, tire un peu sur le Rock quand même, ce qui n’est franchement pas désagréable, même appréciable. Autant sur album c’est un peu tranquille, que sur scène, c’est on est une bande de potes et on va foutre le bordel et, c’est comme ça à chaque fois.
Comme cela faisait un moment que je ne les avais pas vu tourner, j’avais pensé qu’il aurait joué en priorité de nouveaux morceaux, pas vraiment. Puisque nous avons eu le plaisir de réentendre de vieux morceaux, avec leur énergie habituelle sur scène, encore un excellent concert de leur part.
On termine avec les Italiens de Uncle bard & the dirty bastards, a été le premier groupe italien à jouer au Dublin Irish Festival à Dublin, Ohio (USA. Le plus important festival de musique irlandaise aux États-Unis, aux côtés des plus grands groupes en tournée du moment (WeBanjo3, Altan, Aoife Scott, The East Pointers, Socks in the Frying Pan et bien d’autres…).
Au cours des dernières années, le groupe a fait des tournées internationales et a joué environ 1000 concerts dans le monde entier, dont Rock the Ring et Toggenburg Irish Festival (Suisse), Aymon Folk Festival (France), Sjock Festival (Belgique), Celtica et Bustofolk en Italie, Oranjerock et Elfia aux Pays-Bas, Paddy Wagon Festival (Allemagne) et bien d’autres grands événements internationaux.
Il a ainsi partagé la scène à trois reprises avec le célèbre groupe de punk celtique Dropkick Murphys (USA), a fait une tournée en Italie avec Flogging Molly (USA), puis a joué avec des groupes de rock tels que Kensington (NET), Volbeat (DEN) ou Frank Turner (UK) mais aussi avec des groupes traditionnels comme The Dubliners (IRE), De Danann (IRE), Four Men and A Dog (IRE), Paul McKenna Band (SCO), Beoga (IRE), Cùig (IRE) et bien d’autres.
Ici on est toujours dans le Folk Irlandais, avec une petite teinte Rock, coté ambiance, c’est simple, c’est le bordel total sur scène, Il est rare de voir un chanteur et un guitariste faire du slam. Le groupe sait fédérer le public, qui a été totalement conquis par le show, encore une bonne petite claque musicale.
la sixième Edition du Festival la Corde Raide, a été une très bon cru, avec une affiche très axée Rock le vendredi et, plus Folk le samedi. Se fut encore une fois une bon cru pour ce petit festival, qui mériterait de grossir un peu plus, avec de bonnes découvertes et, pourquoi pas de passer en plein air, mais pour cela il faudrait bouger les dates, car en avril, le risque de mauvais temps est grand.
Il serait agréable d’y voir jouer à ce festival, des groupes comme, Pipes and Pints, Brassens in not dead, Opium du Peuple, Deloraine, Heidevolk, Tagada jones, ou pourquoi pas une soirée Pagan, mais la faut pas rêver, mais, qui sait, si ça peut donner des idées.
Je remercie l’asso Pontd’zic et son président Maxime pour l’accréditation photo et aux bénévoles, sans qui aucuns festival ne serait possible.
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