4 ème et dernier jour.
La fatigue se fait ressentir. Ça commence sérieusement à tirer dans les pattes, la journée promet d’être longue.
Commençons la journée par Destinity (Melodic Death Metal France). La première que je les ai vus c’était au Muscadeath (de mémoire), On retombe sur le style de Dark Tranquility, avec une pointe de Amon Amarth. La comparaison s’arrête là., mais Un groupe jeune qui a réussi une bonne prestation.
Un petit cocorico pour Pensées Nocturnes (avant-garde Black Metal néo-classique France), Je les ai vus de nombreuses fois. Musicalement, cela ne m’attire pas.
Puis arrive Thron (Black Metal Allemand). C’est une bonne surprise musicale, je ne m’attendais pas à ça, C’est une style un Black assez mélodique. Leur composition est assez surprenante à la première écoute, mais ça passe très bien, bonne découverte. Reste à découvrir le reste de leur discographie. A revoir de toute évidence.
Et voilà, que se présente devant nous Shadow of Intent (DeathCore Etats Unis). Je m’étais pris une claque au Motocultor 2023. Et voilà que je m’en reprends une. Pourtant je n’aime pas trop le Deathcore. Mais le chanteur a une façon de bouger qui me rappelle celle de Napalm Death.
Grosse déception de la journée, le groupe Wiegedood (Black Metal Atmosphérique Belgique). Je m’attendais à avoir quelque chose de mieux, Au suivant !!! la journée n’est pas finie.
The Black Dahlia Murder (Melodic Death Metal Etats Unis). Mouais, franchement pas convaincu, je voulais voir de plus près ce que le groupe proposait. Je suis déçu.
Un intermède est nécessaire …. !!
Ah ! surprise, j’aperçois une tête connue « Memento Mori » une Belge (encore une fois, personne n’est parfait). Accessoirement photographe débutante, exilée au pays du beurre salé et du Kouign-amann, je ne m’attendais point à trouver une passionnée de Black Metal si loin de son fief. Néanmoins c’est avec un très grand plaisir que je lui ai trouvé une bonne collection de boîtes pour l’y mettre, le tout avec ma bonne foi… Après ces quelques amabilités, je retournais auprès de notre grand gourou de la photographie « Dark Star Bar » qui n’a rien trouvé de mieux que de subtiliser ma troisième patte, donc, vengeance…
Retournons à notre marathon musical avec Batuskha (Black Metal Pologne), bien que le groupe reste très statique sur scène, ça reste tout à fait logique à la vue de ce que le groupe propose. Très inspiré par la liturgie chrétienne orthodoxe Russe, on voit mal ce genre de groupe bouger sur scène, donc, pas de contraintes de ce côté. Leur tenue sur scène ne laisse aucun doute sur l’orientation du Black Metal qu’il propose, néanmoins, l’encens qui est brulé sur scène est une véritable puanteur à mon gout.
Laissons l’encens pour aller voir Suffocation (Death Metal Etats unis), là c’est totalement dans mes cordes musicales, le groupe nous livre leur version du Death Metal US, comme à leur habitude. C’est toujours un réel plaisir de revoir le groupe sur scène, le public en prend plein les yeux et les oreilles et, le rend bien au groupe. Bref encore un très bon cru de la part du groupe.
Et voilà Tiamat (Metal Gothic Suède), Leur style musical est parfois classé dans le metal atmosphérique, parfois dans le metal gothique en fonction des albums, le groupe ayant beaucoup évolué au cours des années. Groupe découvert en 1991 sur une compilation de Hard Rock Magazine, regroupant de futurs grands noms de la scène Metal, comme Loudblast, Asphyx, Unleashed, Grave, Morgoth ou Tiamat. L’album Wildhoney de Tiamat sorti en 1991 fut pour moi une véritable innovation musicale, les albums qui ont suivi, ont tous été différent. Il aura fallu un bon nombre d’années pour pouvoir les voir au HF, ce fut un concert mémorable. Je m’étonne, Tiamat ne soit pas passé plus tôt au HF.
I am Morbid (Death Metal Etats Unis), ah ! Que de souvenirs qui remontent à la surface, avec les deux anciens de Morbid Angel, groupe légendaire du Death Metal Américain des années 90. I am Morbid (Death Metal Etats Unis), David Vincent (Vltimas, ex Morbid Angel, groupe de Death Metal éponyme des années 90), un véritable régal musical. Autant j’aime moyennement Vltimas, qu’avec I am Morbid, on replonge directement dans les années 90 avec Morbid Angel, c’était tellement bon qu’on en reprendrait bien une dose supplémentaire.
Et voilà, je dois déclarer forfait les jambes et le dos en compote. Pourtant, j’aurais bien aimé revoir Dimmu Borgir, mais là c’en ai trop pour moi, je clôture donc la 17-ème éditions du Hellfest sur de bonnes petites claques musicales. Finalement, vu les retours que j’ai eu, j’ai bien fait, car étant donné qu’il y avait beaucoup de photographes sur Dimmu Borgir, ils ne sont restés que sur un demi-titre, et, c’est peu de temps
Fort de 60000 festivaliers/ jours, sans compter 10000 personnes supplémentaires (Bénévoles, techniciens, intermittents du spectacle, presse, photographes, invités), tout ça s’ajoute à un espace qui s’est agrandi au fil des ans, mais les déplacements dans certaines zones sont difficiles.
Le Hellfest est un festival qui vit sur sa réputation. L’organisation est bien rodée, malgré quelques dysfonctionnements ici ou là. Rien n’est jamais parfait, et, c’est normal, mais une telle maîtrise d’un festival de cette ampleur mérite respect.
Mais L’ambiance elle a changé, je trouve que plus les éditions avancent, plus elle a tendance à se dégrader moins de tolérance et plus d’individualisme, moins de passionnés. Le HF est devenu beaucoup moins extrême, avec moins de Death, moins de Black.
La programmation de certains concerts est difficilement compréhensible. Certains groupes comme The HU l’année dernière et Uuhai cette année déplacent des foules. Ils ont eu le droit à une « petite scène » TEMPLE. Donc, cela déborde. L’année dernière pour The Hu, il y avait la queue pratiquement jusqu’à la sortie, pourquoi ne pas les avoir mis sous les Mains stages ?
Le public a lui aussi changé, moins d’amateurs de metal extrême qu’avant. Il est vrai, tout le monde n’a pas la même façon d’apprécier un concert ; certains festivaliers pogotent, d’autres non, d’autres préfèrent regarder sans bouger pour seulement voir les musiciens jouer, rien n’empêche l’un ou l’autre, mais dans le respect de chacun.
Le son sous ALTAR/TEMPLE, s’est grandement amélioré cette année, comparé à 2023 où il était franchement dégueulasse. Néanmoins, il serait intéressant de ne pas trop pousser le son des Mainstages, car les sons se mélangent et on ne profite pas comme il se doit du groupe que l’on a décidé de voir sous Altar/Temple. Il serait également intéressant de laisser une petite ouverture niveau des crashs barrière (Altar/Temple) pour faire un courant d’air pour limiter la chaleur.
Plusieurs points négatifs sont quand même à noter, la disparition des bouteilles d’eau. Je peux comprendre que l’air du temps veut une sobriété plastique mais, il est plus difficile de conserver de l’eau dans un verre que dans une bouteille. Autres points négatifs, la disparition des gobelets en 25 cl, obligeant le festivalier à prendre des bières en 60 cl. Les prix de la nourriture et de la boisson, là il est clair que c’est exagéré, les boissons non alcoolisées au même prix que l’alcool, quant à la nourriture ce n’est pas mieux, je veux bien comprendre que chacun doit faire des bénéfices, mais là c’est abuser.
Un point ennuyeux, pour l’avoir testé pendant plusieurs années, c’est la sortie du festival, en effet, bien, qu’il y a une entrée pour les PMR, la sortie se fait avec tout le monde, (un véritable goulet d’étranglement), et, là ça coince, car peu font attention aux personnes devant eux valides ou pas… Je ne suis pas le seul à trouver la sortie compliquée pour un PMR/PSH, le fait de se retrouver parmi les nombreux festivaliers qui sortent, les bousculades sont nombreuses. Pire encore si l’on a besoin de faire une pause, repartir est parfois très compliqué. Certes, nous sommes des festivaliers comme les autres, mais en plus fragiles, ou l’on doit de faire attention à soi-même et aux autres aussi. Donc en quelque sorte c’est une double punition, car les personnes en fauteuil doivent avancer parmi la foule, ou alors il faut qu’elles attendent que tout le monde soit sorti, ou sortir bien avant.
Je remercie encore cette année les bénévoles PMR, de l’accueil aux plateformes qui ont effectué un travail exceptionnel, sans eux beaucoup ne pourrait venir. Depuis deux ans maintenant que le parking PMR est à la même place c’est très bien préparé et très accessible. L’accueil des festivaliers en situation de handicap s’améliore d’année en année, et, rien que pour ça merci à tous ces bénévoles et ceux qui s’occupent de cet accueil en amont
Franck
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